Construction murs de soutenement en parpaings

Après séchage des fondations et réception des parpaings nécessaires, on peut commencer à bâtir les murs de soutènement, toujours sous une pluie radieuse.

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Monter un mur n'est pas trop compliqué quand

- on connaît la "recette" du mortier (ciment / sable / eau, on y reviendra),
- celle du béton (à ne pas confondre, ciment / sable / gravier / eau, on y reviendra également),
- que l'on a les ingrédients et les ustensiles adéquats
- et que l'on s'est exercé une ou 2 fois auparavant avec quelqu'un qui a déjà pratiqué le montage de moellons.

Si vous cherchez un initié voici une astuce pour le reconnaitre : il a en général de grosses mains caleuses, une truelle qui dépasse de la poche, le dos vouté et les jambes tassées à force de porter des blocs (vous avez dit "cliché" ?). Rester à l'attraper : un appeau à maçon qui imite le cri de la bétonière, une bière comme appât, un filet et hop !

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Voici un petit récapitulatif sur comment monter les rangées de parpaings d'un mur.

1-) L'alignement du mur 

On tend une corde qui servira a repérer l'intérieur (ou l'extérieur) du futur mur. Légèrement positionnée au dessus d'une hauteur de parpaing, on la remonte à chaque rangée. La règle n°1 quand on ne veut pas se retrouver avec un mur en forme de vague (ou en forme de rien du tout) : "il est INTERDIT de TOUCHER la CORDE"("il est interdit de parler du fight club" vient seulement en n°2 en réalité).

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2-a) A l'aide d'une truelle on étale le mortier

 notre colle à parpaings. Les moellons étant creux, on garnira un peu plus généreusement sur les bords : cela permettra plus de marge de manoeuvre pour les niveler. Il suffira de taper un peu plus sur le parpaing pour écraser le mortier et corriger un mauvais angle.

2-b) On profite de cette étape pour rattraper les creux

ou bosses du niveau d'en dessous en dosant plus ou moins le mortier. Si l'écart est trop important, on le rattrapera à la fin en réalisant une arase de finition pour obtenir le beau mur bien plat de nos rêves les plus fous.

3-) On pose le parpaing sur le mortier en croisant bien avec la rangée d'en-dessous afin de solidifier la structure.

Voilà qui devrait réveiller des souvenirs à ceux qui ont joué aux légos dans leur enfance. On pourrait presque dire que le parpaing c'est le légo du grand. En plus lourd et qui fait mal aux mains.

4-) On règle le niveau du parpaing dans les 3 axes.

* D'abord sa largeur (sinon le mur penche) et sa hauteur (sinon ça va monter ou descendre). Pour cela nous avons besoin d'un niveau pour contrôler et un marteau pour rentrer le parpaing dans le mortier. Ne pas frapper comme une mule, ce n'est pas un clou que l'on enfonce, on règle le niveau "tout en douceur".
* Ensuite on s'assure que le moellon reste bien aligné par rapport à la corde dans sa longueur.
* Vérification également au fil à plomb de ne pas avoir un "faux aplomb", c'est à dire un défaut de verticalité, c'est à dire que le mur parait droit sauf qu'il penche : l'équivalent du "faux plat" mais en hauteur.

5-) Entre 2 parpaings on garnit le joint. Ainsi la rangée est scellée par dessous et entre chaque moellon.

Une toute petite astuce (une "astuçounette") à voir à ce sujet dans l'article suivant.On continue ainsi jusqu'à avoir fini une rangée, après quoi on peut commencer une rangée supérieure. Dans une même demi-journée on pourra monter de 3 à 5 rangées (certains font plus) après quoi cela devient périlleux : même si le mortier sèche vite il n'aura pas eu le temps de prendre totalement et la construction va devenir instable. Attention notemment lors de journées de grand vent : des maçons sur un chantier en face on bâtit une hauteur complète de maison dans une seule journée. Gros "boum" dans la nuit : mur par terre. D'autre part en réglant les parpaings supérieurs, on fait bouger ceux d'en dessous et cela est d'autant plus intense qu'il y a de rangées inférieures non sèches. L'occasion d'aller faire autre chose, passer à un autre mur par exemple ou pourquoi pas prendre un repas / repos bien mérité.