Toutes les techniques de montage des murs en parpaings
S’il y a un matériau très facile à poser, c’est les parpaings. En effet, avec des parpaings, un bricoleur amateur en maçonnerie n’aura aucune difficulté dans la réalisation d’un mur d’enceinte ou d’un garage avec toutes les techniques de montage des murs en parpaings.
Les types de parpaings
Les professionnels de la construction ne vous parleront jamais de parpaings mais de blocs en béton. Les parpaings ou blocs en béton peuvent être composés d’agrégats lourds (sable et gravillons) ou légers (à base de pouzzolane et de laitier expansé). Ils sont creux (à parois minces ou épaisses) ou pleins.
Les parpaings de béton plein sont plus lourds et ne présentent pas d’avantages particuliers pour le travail du bricoleur. Vous les choisirez cependant pour exécuter un dallage sur terre-plein destiné à recevoir une bonne étanchéité.
Les parpaings d’agrégats légers, quant à eux, sont d’une pose relativement aisée. Ils vous apporteront entière satisfaction de vos réalisations murales.
Les parpaings de béton creux sont aussi faciles à poser et jouissent d’un meilleur pouvoir d’isolation.
La préparation des blocs
Une recommandation importante tout d’abord. Vos blocs devront toujours être humides au moment de leur pose sinon, ils auraient tendance à absorber de l’eau de votre mortier et à le dessécher. Vous tremperez donc les parpaings dans l’eau durant quelques minutes. Vous pourrez également les arroser au jet. Mais ceci sans exagération, les blocs ne devront pas être dégoulinant d’eau, ce qui aurait pour effet de délaver le mortier de pose. Durant les périodes pluvieuses, vous aurez intérêt à abriter vos matériaux pour éviter qu’ils soient gorgés d’eau.
Les murs en parpaings
Voici quelques dimensions maximales à respecter pour des murs en parpaings de béton : l’épaisseur peut varier entre 10 et 25 cm mais la hauteur, pour des cloisons ou des murs non porteurs, ne doit pas dépasser 3 m. Construire un mur en blocs de béton ressemble au travail d’édification d’un mur en briques. Construire un mur tout seul en parpaings, c’est bien. Mais joindre celui-ci à un deuxième mur, c’est un peu moins facile. Une telle jonction devra toujours être réalisée par un harpage soigné, de manière à assurer une bonne continuité de votre édifice. Il faudra donc monter votre maçonnerie de telle façon que chacun des blocs, en constituant la chaîne d’angle, présente au nu de chaque mur, en retour, non pas une partie creuse, mais aveugle. Un mur de refend (c’est-à-dire de séparation intérieure de votre construction) pourra être, soit simplement en contact avec la partie intérieure du mur de façade, soit y pénétrer de quelques centimètres, sur une épaisseur d’alvéole.
Les fenêtres et les portes
Les ouvertures de fenêtres et de portes ainsi que les accès de garages nécessitent toujours un certain nombre de précautions visant essentiellement à la fois les jambages et les assises des liteaux. Vous pourrez exécuter de tels jambages avec des parpaings courants. Dans ce cas, la feuillure d’encastrement du dormant de l’ouverture pourra être faite à l’aide d’un piochon de maçon. Mais un tel travail conduit le plus souvent surtout pour l’amateur, à détruire plus qu’il n’en est besoin. Calfeutrer alors au mortier, lors de la pose de la porte et de la fenêtre, conduit également trop souvent à des résultats assez aléatoires, avec des risques de passage d’eau. Vous obtiendrez toujours des meilleurs résultats en utilisant une scie à tronçonner.
Quelques savants calculs
Pour calculer le nombre de parpaings qui vous seront nécessaires, y compris les portions de blocs à placer aux extrémités des murs, aux ouvertures et aux intersections, vous ferez un plan à l’échelle montrant la disposition de chaque parpaings. A toutes fins utiles, sachez que les parpaings peuvent s’acheter au m². En règle générale, tous les murs en parpaings doivent reposer sur un soubassement en maçonnerie pleine (à l’aide de blocs pleins de béton) ou en béton banché, armé ou non. Vous protégerez ces fondations contre les remontées d’eau du sol au moyen d’une couche isolante exécutée sur l’arase du soubassement, à 50 cm au-dessus du sol définitif.
Cette couche isolante pourra être constituée
soit par une chape de mortier de ciment de 2 cm de hauteur, richement dosé avec incorporation d’un hydrofuge de masse soit par un feutre bitumé épais, posé sur un enduit préparatoire dressé, en mortier de ciment de 2 cm d’épaisseur puis recouvert par un enduit de protection de 2 cm d’épaisseur environ, de même composition que le précédent soit encore, par un film plastique présentant des propriétés d’étanchéité suffisantes
Une petite astuce
Si votre terrain est humide, vous prendrez également quelques précautions supplémentaires. Il faudra prévoir un drain au pied de vos fondations en les entourant, l’évacuation des eaux étant faite soit dans un puisard, soit dans un égout. Un revêtement étanche à l’eau de la partie du soubassement en contact avec le terrain naturel réalisé soit au moyen d’un enduit au mortier de ciment richement dosé de 2 cm d’épaisseur environ, avec incorporation d’un hydrofuge de masse, soit à l’aide d’une chape de bitume protégée par un mastic bitumineux à l’amiante.