Le chantier entraîne la coupure de la rue durant trois week-ends. Résultat : les magasins sont déserts. Les deux premiers week-ends d’août risquent d’être compliqués pour les commerçants installés aux abords de la gare de Gagny. Tout comme le week-end dernier, la rue Jean-Jaures, principale artère commerçante de la ville, sera coupée en deux au niveau du pont dont la structure métallique doit être remplacée. Résultat : certaines boutiques affichent déjà une baisse de fréquentation de 15 à 35 %.

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Le chantier entraîne la coupure de la rue durant trois week-ends. Résultat : les magasins sont déserts

Les deux premiers week-ends d’août risquent d’être compliqués pour les commerçants installés aux abords de la gare de Gagny. Tout comme le week-end dernier, la rue Jean-Jaures, principale artère commerçante de la ville, sera coupée en deux au niveau du pont dont la structure métallique doit être remplacée. Résultat : certaines boutiques affichent déjà une baisse de fréquentation de 15 à 35 %.
Certes ils avaient été prévenus. Des tracts avaient été distribués pour expliquer la nature des travaux et les complications que cela pouvait engendrer. Mais le blocage total de la rue en a surpris plus d’un. Comme Aline, vendeuse de vêtements. « Le samedi, j’ai environ une dizaine de personnes qui passent le matin, aujourd’hui je n’en ai eu que deux, se lamente-t-elle. OK, c’est les vacances mais les travaux sont clairement responsables ».
Derrière son bar désert, Zahira n’en mène pas large non plus. Son établissement est situé à quelques mètres du chantier. « Plus personne ne passe puisque la route est coupée. Quand on a quelques clients, le bruit et la poussière ne leur donnent pas vraiment envie de s’attarder, se désole-t-elle. Sans compter les arrêts de bus qui ont été déviés... » De l’autre côté de la gare, les employés de la boucherie se lamentent aussi. « Nous avons perdu au moins 35 % de clients, regrette l’un d’entre eux. Normalement, dès l’ouverture à 8 heures nous avons du monde mais le premier a débarqué à 10 heures ».

« Ce n’est pas la mort »
D’autres commerçants sont plus conciliants. « Si le pont menace de s’écrouler, il faut bien faire les travaux », reconnaît cette opticienne. « C’est pendant les vacances, uniquement durant trois week-ends au total, ce n’est pas la mort », renchérit le pharmacien. D’ailleurs SNCF réseau est bien conscient de tous ces désagréments. « Si la route est bloquée, ce n’est pas par plaisir mais vraiment par sécurité», souligne Laurent Stelmaszak, le responsable du chantier
Car les travaux sont impressionnants. Il s’agit de remplacer la structure métallique du pont par une autre en béton. Pour y parvenir, il faut retirer les éléments progressivement, d’où les trois week-ends prévus. C’est une grue capable de déplacer près de 600 tonnes qui sera chargée de remplacer les tabliers du pont. Une véritable course contre la montre. « Nous ne pouvons agir que lorsque les trains ne roulent pas, c’est-à-dire la nuit entre 1 h 15 et 4 h 50 », précise Laurent Stlemaszak. A cause d’un bloc de granit difficile à casser, les équipes ont pris du retard et il pourrait y avoir quelques perturbations ce lundi matin. Mais bonne nouvelle tout de même, la nouvelle structure en béton rendra le passage des 200 trains quotidiens beaucoup moins bruyant.