Guerre au Yémen: les Emirats arabes unis à la pointe de l'offensive
L'envoyé spécial des Nations unies Martin Griffiths est arrivé ce samedi 16 juin en Arabie saoudite. Il a été reçu à son arrivée à Sanaa par le ministre yéménite des Affaires étrangères.
L'émissaire de l'ONU pour le Yémen Martin Griffiths a atterri ce samedi 16 juin dans la capitale Sanaa pour des discussions en urgence sur Hodeida, au quatrième jour d'une offensive des forces progouvernementales visant à reprendre aux rebelles ce port stratégique. Les forces yéménites soutenues par la coalition formée par l'Arabie saoudite sont sur le point de prendre le contrôle de l'aéroport d'Hodeida, le principal port du Yémen toujours aux mains des miliciens houthis. Depuis quatre jours une offensive meurtrière vise à chasser les rebelles de ce grand port sur la mer Rouge, principal point d'entrée d'une bonne partie des importations et de l'aide humanitaire dans le pays. A la pointe de cette offensive, les Emirats arabes unis qui étendent leur influence jusqu'à la Corne de l'Afrique.
Les Emirats sont engagés dans la guerre au Yémen depuis le premier jour. Ils ne cessent depuis d'étendre leur influence sur les côtes méridionales yéménites et le détroit de Bab el-Mandeb, point névralgique du commerce mondial et considéré comme le quatrième point de passage maritime le plus important en matière de transport du pétrole, et construisent des ports et des bases militaires dans la Corne de l'Afrique.
En effet, c'est grâce à sa manne pétrolière et gazière, qu'Abu Dhabi finance une politique d'influence sur les côtes africaines, notamment en Erythrée et en Somalie. A l'extrémité sud de l'Erythrée, le petit port d'Assab a été transformé en base militaire stratégique pour appuyer les alliés yéménites contre les positions houthistes.
Les Emirats ont également pris le contrôle de Socotra, un archipel hautement stratégique, situé à plus de 300 kms des côtes yéménites et qui permet de contrôler l'accès au golfe d'Aden.
Militairement, Abou Dhabi construit son empire maritime pour contrer la menace iranienne, mais aussi et surtout pour préserver la place charnière de son port de Jebel Ali, l'un des dix plus actifs au monde, au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et de l'Asie.
Source RFI