Syrie : une base militaire bombardée, le Pentagone nie toute implication
© AFP | Un jet de l'armée syrienne dans un aéroport militaire, situé à 50 kilomètres au nord-est de Damas, le 8 avril 2016.
En Syrie, plusieurs missiles ont frappé tôt lundi une base aérienne de l'armée dans le gouvernorat de Homs, rapporte la télévision d'État, au surlendemain d'une attaque chimique présumée dans la Ghouta. Les États-Unis affirment ne pas être impliqués.
Des missiles se sont abattus tôt, lundi 9 avril, sur un aéroport militaire syrien dans le centre du pays, faisant plusieurs morts et blessés, a rapporté l'agence Sana, sans en préciser le nombre.
"Des morts et des blessés dans la frappe de missiles sur l'aéroport de Tayfur", a indiqué Sana, citant une source militaire. Selon la télévision de Damas, l'attaque a visé la base de Tiyas, également appelée T-4, située entre les villes de Homs et Palmyre, dans le centre du pays. L'aérodrome a été secoué par de violentes explosions tandis que la défense antiaérienne est entrée en action et a abattu huit missiles, ajoute la télévision.
SANA a initialement affirmé qu'"une attaque américaine [était] soupçonnée" avant de retirer ultérieurement toute référence aux États-Unis. Le Pentagone a de son côté affirmé que les États-Unis ne menaient pas de frappes aériennes en Syrie.
"En ce moment, le département de la Défense ne mène pas des frappes aériennes en Syrie", a déclaré un porte-parole du Pentagone. "Toutefois, nous continuons à observer de près la situation et nous soutenons les efforts diplomatiques visant à faire rendre des comptes à ceux qui utilisent des armes chimique en Syrie et ailleurs."
Le président Donald Trump a promis dimanche de faire payer "le prix fort" au régime de Bachar al Assad pour le bombardement chimique présumé qui a fait plusieurs dizaines de morts samedi soir à Douma, selon des ONG et des secouristes. Le régime syrien, défendu par ses deux alliés indéfectibles, la Russie et l'Iran, a de son côté démenti toute attaque chimique dans l'ultime poche rebelle dans la Ghouta orientale, que ses forces semblaient en passe de reprendre entièrement.
La France a par le passé menacé la Syrie de représailles en cas de nouvelle attaque chimique avérée, le président Emmanuel Macron parlant à ce sujet de "ligne rouge".
Emmanuel Macron et Donald Trump se sont entretenus dimanche soir au téléphone pour discuter de la situation en Syrie, ont annoncé l'Elysée et la Maison blanche. Selon la présidence française, les deux dirigeants se sont entendus pour "coordonner leurs actions et leurs initiatives au sein du Conseil de sécurité des Nations unies", qui doit se réunir lundi après-midi à New York.
Avec AFP et Reuters (Source France24)
Première publication : 09/04/2018